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  • Photo du rédacteurCORAIBES BLOG

Pointe du Bout – Les Saintes

Dernière mise à jour : 17 mai 2022

Ce dimanche, départ à 8 h de la Pointe du Bout en Martinique avec comme objectif la Dominique pour une escale d’une nuit avant de poursuivre sur les Saintes.



Nous longeons au moteur la côte sous le vent de la Martinique durant deux bonnes heures avant d’entrer dans le canal de la Dominique. Là, 20 nœuds bien établis nous attendent et, avec un ris dans la grand-voile et le génois, nous voguons à 9 nœuds de moyenne. Un régal !


Le fou volant

Traversée sans encombre, pas mal de sargasses, mais c’est désormais devenu une habitude dans la Caraïbe. À quelques miles de la pointe sud de la Dominique, un magnifique fou brun vient jouer avec nous. Le bateau soulève de nombreux poissons volants que notre ami du jour s’emploie à becqueter avec avidité. Il passe et repasse atour du gréement et nous gratifie de majestueux plongeons. Et parait vraiment s’amuser. L’instant d’un cliché, il regarde mon objectif yeux dans les yeux et semble me narguer.

Sous le vent de la Dominique, un peu de pluie, quelques coups de tonnerre, l’ile semble bien trop calme, privée de touristes depuis plus de 15 mois. Quasiment aucun voilier au mouillage, le quai des croisiéristes désert. Je n’ose imaginer dans quel état économique sont aujourd’hui les Dominicais qui n’étaient déjà pas bien riches avant le cyclone Maria de 2017 et le covid. Tous ces petits métiers qui s’étaient créés autour du tourisme, que sont-ils devenus ? Fitzy, le guide adorable qui m’avait escortée en 2012 lors d’un voyage de presse ? Cobra, l’accompagnateur en mangrove qui venait d’ouvrir un petit restaurant ? Birdy, l’ornithologue qui nous avait impressionnés par son savoir et sa capacité d’observation des oiseaux ? Nos petits belges qui cherchaient à vendre leur restaurant pour prendre une retraite bien méritée ? Tant de vie brisée par cette foutue pandémie.

Arrivés à la pointe nord de l’ile, il est à peine 16 h, la météo est propice et nous décidons de continuer pour dormir ce soir aux Saintes. À 18 h, nous prenons une bouée au Pain de Sucre dans un mouillage quasi désert. Ici non plus, ça ne sent pas la saison touristique tant attendue. La baie de l’ilet à Cabrits ne compte que 5 voiliers amarrés et celle du bourg tout juste une vingtaine. En cette saison, dans la vie d’avant, il était difficile de trouver une bouée et les restaurants affichaient complet une semaine à l’avance !

Demain, trois sites nous attendent pour finir notre tournée des plus belles randonnées palmées de Guadeloupe. Puis, viendra, mardi, la remontée du canal des Saintes et le retour en Guadeloupe après dix jours hors du temps. Loin de ce monde où tout n’est que pandémie, tensions sociales et crise économique.

M.G


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