Apparues il y a 600 millions d’années, les méduses sont des animaux marins à la fois fascinants et effrayants. Phosphorescentes, translucides, bioluminescentes, urticantes, elles possèdent des caractéristiques peu communes qui ont fait l’objet de nombreuses études scientifiques au cours des siècles. Aujourd’hui, elles pullulent au travers des océans sans doute par la faute de l’homme…
Avec son corps gélatineux sans coquille ni carapace, la méduse, ou plutôt les méduses (il en existe plus de 1000 espèces) vivent dans toutes les mers du globe parfois jusqu’à 4500 m de profondeur. Se déplaçant au rythme des courants et des saisons, elles sont, malgré l’absence de mâchoires et de dents, de redoutables prédatrices. Pour la plupart carnivores, elles capturent subtilement leurs proies. Leurs longs tentacules équipés de « harpons » libèrent du venin pour attraper microplancton, œufs et larves de poissons qui sont ensuite portés à leur bouche. D’autres utilisent leur bioluminescence pour attirer leurs proies avant de les dévorer…
Des tentacules de plusieurs mètres de long
Dans la Caraïbe, les plus courantes sont les méduses « lune » (Aurelia aurita) reconnaissables à leur géométrie parfaite. Fréquentes durant la saison chaude, elles se déplacent en surface au grand dam des baigneurs qui se font parfois surprendre. Urticantes mais peu dangereuses en comparaison des physalies, autres méduses des eaux chaudes ! La voile et le flotteur coloré de ces dernières flottent en surface tandis que de redoutables tentacules urticants de plusieurs dizaines de mètres de long dérivent derrière elles. Leur contact peut provoquer de graves brûlures, parfois mortelles et leur arrivée sur nos côtes est toujours une mauvaise nouvelle.
Le siècle des méduses ?
Si certaines espèces marines sont aujourd’hui fortement menacées par les activités humaines, les méduses, elles, se portent bien. Leurs principaux prédateurs (tortues, thons, espadons…) se font rares sous l’effet de la surpêche, de la pollution des eaux et du réchauffement climatique. Animaux étranges et un peu à part, les méduses, quant à elles, traversent les siècles et se satisfont de l’élévation de la température des océans. Une température qui favoriserait même leur reproduction !
A trop pulluler, peut-être finiront elles un jour dans nos assiettes comme ce fut le cas du poisson-lion dont l’invasion est aujourd’hui en voie d’être maitrisée ?
Mariane Godoc
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