Marie-Galante - Martinique
Après une petite escale technique à Marie-Galante, afin de vérifier que tout fonctionne bien sur le bateau, nous voilà partis en ce lundi 12 juillet pour la Martinique.
Nous avons choisi la route au vent de la Dominique, la météo s’annonçant bonne (15 à 20 nœuds et grosse brume de sable). De plus, en cette période de crise sanitaire et d’appauvrissement des populations insulaires privées de tout tourisme depuis 15 mois, nous préférons éviter toute rencontre avec des Dominicais parfois enclins à monter à bord des voiliers pour détrousser leurs propriétaires. Quelques cas ont été signalés ces derniers mois et nous optons donc pour un passage au large, au vent, loin des ports de pêche.
Après la pointe sud de Marie-Galante, très vite la mer se forme et des creux de plus de 2 m 50 nous accueillent. Quant au vent, il monte à 30 nœuds sous les grains et la traversée qui s’annonçait tranquille n’est plus qu’un lointain souvenir ! Heureusement, le bateau passe bien dans cette mer hachée et nous voguons entre 7 et 10 nœuds. En longeant la Dominique, nous ne croisons qu’un seul bateau de pêche, bien courageux dans cette mer formée. Après la pointe Saint-Jean de l’ile Anglaise, nous abattons un peu plus et mettons le cap sur l’Anse couleuvre, première escale de notre périple martiniquais.
En arrivant à quelques encablures de l’ile, la mer est toujours très agitée et nous découvrons sur des trains de houle de près de 3 mètres ! Nous monterons à 13 nœuds lors d’un surf et réduirons bien vite la voilure. Très vite, l’Anse Couleuvre, à deux pas du rocher de la Perle, nous parait difficile à approcher dans cette mer forte. Nous poursuivons notre route vers Saint-Pierre et espérons pouvoir faire escale ici à notre retour, dans des conditions météo plus clémentes.
L’arrivée au pied de la montagne Pelée est un régal pour les yeux, la Martinique s’offre sur sa façade la plus sauvage, resplendissante de verdure et de monts escarpés. Dès la pointe du Prêcheur, l’océan se transforme en lac, le vent disparait et nous profitons d’une fin de traversée apaisée. Mousse, le chien qui nous accompagne depuis 4 ans, a senti la terre et frétille de la truffe aux bonnes odeurs d’humus et de vie animale qui lui parviennent.
Saint-Pierre est fidèle à nos souvenirs, un petit bourg coloré dominé par une église massive en pierres volcaniques. Quelques voiliers sont au mouillage et les pêcheurs relèvent leur senne dans la baie tranquille.
A suivre.
M.G
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